Cette manette pour smartphone est parfaite pour les joueurs occasionnels. Notre test de la Backbone One 2e Gen
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Quatre ans après la One, Backbone revient avec la One 2e Gen. Une itération qui ressemble énormément à la première version. Les améliorations sont très subtiles, mais elles sont loin d’être négligeables. En le prix n’augmente pas. Vaut-elle donc toujours le coût face à la concurrence ? Réponse dans ce test complet.
Les smartphones sont devenus des plates-formes de jeu vidéo, comme les PC / Mac ou les consoles de jeu. Si la quasi-totalité des jeux disponibles sur le Play Store, l’AppStore ou les boutiques d’applications tire parti de l’écran tactile, certains d’entre eux supportent des manettes pour améliorer l’expérience. C’est le cas de xCloud, le service de jeu en streaming de Microsoft. Certains titres supportent les contrôles tactiles. Mais quoi de mieux qu’une bonne manette pour s’immerger dans un jeu ?
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Depuis plusieurs années, des équipementiers développent des manettes pour smartphone qui apportent justement à ces gamers sur mobile le confort d’une Switch OLED, d'un Steam Deck ou d’une ROG Ally. De grands noms comme Asus, avec les Kunai que nous avons testés avec le ROG Phone 5, ou encore Razer, dont nous avons pu tester la Kishi Ultra. Et des noms un peu plus confidentiels comme Nacon, Gamesir, EasySMX… ou encore Backbone, marque américaine qui a sorti en 2020 la Backbone One.
Quatre ans plus tard, Backbone revient avec une nouvelle version de sa manette. Qu’est-ce qui a changé ? Qu’est-ce qui a été conservé ? Et surtout est-ce que le plaisir est identique ou amélioré ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans ce test complet, réalisé avec un iPhone 15 Pro Max et un Magic6 Pro.
Prix et disponibilité
La manette Backbone One 2e Gen coûte 120 euros. Soit le même prix que la première génération. Backbone ne facture donc pas plus cher pour les nouveautés incluses dans la seconde version. C’est une bonne nouvelle. La Backbone Gen 2 est dans la tranche de prix moyenne des manettes pour smartphone. Vous pouvez aisément trouver moins cher. Mais l’expérience n’est pas toujours aussi complète.
Notez aussi que le prix est identique, quelle que soit la configuration que vous choisissez. Parce qu’il existe quatre versions. En effet, la Backbone One Gen 2 se décline en quatre versions : deux sont compatibles USB-C pour les smartphones Android, ainsi que les iPhone 15 et suivants ; deux sont compatibles Lightning pour les iPhone 14 et précédents.
Pour chaque version (USB ou Lightning), vous avez deux coloris : la version PlayStation, qui reprend les boutons (croix, rond, carré, triangle) des Dualshock et Dualsense ; et la version « standard » avec les boutons A, B, X, Y (comme sur Xbox). Notez qu’il existe aussi d’autres versions limitées. Notre version test est une édition PlayStation.
Dans la boîte, vous retrouvez la manette, une petite carte avec QR Code pour télécharger l’application éponyme et une petite boîte avec deux adaptateurs plus fins pour que la manette s’adapte plus facilement aux différentes épaisseurs de smartphones. C’est l’une des nouveautés que nous observerons d’ici quelques lignes.
Design
Entrons dans le vif du sujet avec l’ergonomie de la manette. La Backbone est une manette à connecteur direct. Comme la Kishi Ultra, la Backbone se branche directement au port du téléphone (USB ou Lightning selon le modèle que vous avez choisi), contrairement à une Kunai d’Asus dont les deux parties de la manette se glissent dans une coque qu’il faut installer au préalable. La Backbone est plus rapide à placer et enlever du téléphone. Mais la Kunai est plus versatile.
Cette manette est toute en rondeur qui va davantage rappeler les joycons de la Switch que les contours d’une manette gaming. C’est la première grande différence entre la Backbone et la Kishi Ultra, par exemple, cette dernière se rapprochant davantage des contrôleurs Xbox et PlayStation pour une prise en main beaucoup plus ferme. Mais cela offre aussi un avantage à la Backbone : elle est moins grosse. Donc elle est plus facile à manipuler pour les petites mains. Et elle est plus facile à transporter.
Les côtés internes de chaque partie de la manette, vous retrouvez les nouveaux adaptateurs magnétiques. Ils ne se remarquent pas très vite à première vue. Mais ils améliorent considérablement la « compatibilité » physique de la Backbone avec les différents smartphones du marché. Les enlever et les remettre est très simple et rapide. C’est une très bonne idée.
Les adaptateurs positionnés par défaut acceptent les téléphones assez fins, tandis que les modules supplémentaires permettent de brancher la manette à des modèles plus larges ou protégés par une coque. Deux limitations à cela. D’abord, certaines coques sont trop larges et ne permettent pas de connecter la manette convenablement.
Ensuite, certains téléphones trop longs ne seront pas compatibles, même en utilisant les petits adaptateurs. Même si l’écartement maximal de la Backbone est confortable, ce n’est pas toujours suffisant. Nous évaluons à environ 16 cm la hauteur maximale acceptée par la manette. C’est l’un des points faibles de la BackBone face à la Kishi Ultra qui peut même être branchée à de petites tablettes type iPad mini, tout en conservant une ergonomie optimale.
Côté touches, pas de grandes surprises, puisque vous retrouvez l’éventail habituel des manettes modernes. Deux sticks analogiques cliquables. Une croix directionnelle concave. Quatre boutons d’action (ABXY ou croix, rond, carré et triangle selon votre version). Deux gâchettes pour chaque côté. À gauche, une touche menu (avec les trois points) et une touche « capture d’écran » (icône carrée en pointillé). À droite, une touche « start » (icône du burger) et la touche « blackbone » orange avec le logo de la marque. Cette dernière est rétroéclairée et permet d’ouvrir l’application que nous verrons d’ici quelques lignes.
Enfin, vous avez un port à la base de chaque côté de la manette. À gauche, vous avez un port jack 3,5 mm. Une idée géniale pour éviter de jouer avec des écouteurs TWS et subir une latence prononcée. Bien sûr, il faut avoir un casque compatible avec cette connectique sous la main. Mais l’expérience est vraiment meilleure. À droite, vous avez un port USB/Lightning pour recharger le téléphone pendant que la manette est branchée. Mais ce port permet aussi de connecter une manette à un appareil qu’il n’est pas possible de brancher de façon classique. PC sous Windows. Mac ou MacBook. Chromebook. iPad. Etc. Ce n’est pas la manière la plus pratique d’utiliser la Backbone, mais ça peut dépanner.
La structure de la manette est pratiquement entièrement en plastique. Seuls quelques éléments sont en silicone (les adaptateurs et les sticks analogiques) ou en métal (connecteur USB/Lightning). La construction est qualitative, même si la barre centrale ne supporte pas très bien les torsions ou les pliures quand vous écartez la manette.
Application
La Backbone est accompagnée d’une application éponyme. Elle est compatible iOS et Android, mais elle est visuellement différente sur les deux systèmes d’exploitation. Les menus contiennent peu ou prou les mêmes options pour modifier les réglages de la manette et appliquer une mise à jour. Notez que, contrairement à la 1re génération de Backbone USB qui devait être mise à jour via Android avant d’être utilisée avec un iPhone, cette 2e génération embarque directement la bonne version du firmware. C’est cool.
L’écran principal de l’application est un hub avec des catégories qui se succèdent en vertical et, dans chaque catégorie, des icônes que vous pouvez faire défiler à l’horizontale. Un peu comme Google TV ou l’interface Xbox, par exemple. La première catégorie correspond à ce que vous avez installé sur le smartphone. Logiquement, l’application reconnait automatiquement les jeux et logiciels compatibles (PS Remote par exemple). Mais vous pouvez aussi ajouter des titres manuellement. L’application refusera d’afficher les jeux qu’elle estime incompatibles avec la manette. Mais elle n’a pas toujours raison.
Le Hub sert également à promouvoir les nouveaux produits de Backbone et à diffuser des vidéos d’annonce (comme le Xbox Games Showcase). Certains jeux vont être particulièrement mis en avant, même si vous n’y avez jamais joué. C’est le cas de Call of Duty Mobile qui a clairement payé pour être aussi bien placé. Si vous ne savez pas à quoi jouer, le Hub vous propose aussi des listes par genre de jeux compatibles avec la manette. Le hub sert également de lien avec certaines plates-formes sociales, comme Twitch, Twitter, Discord, etc.
Il n’est pas nécessaire de passer par l’application pour lancer un jeu. Il est d’ailleurs plus facile d’ouvrir un jeu ou une application compatible (PS Remote Play, Xbox Game Pass, Steam Link, etc.) que de passer par le Hub trop fouillis. Au final, le seul intérêt de l’application BackBone est la configuration de la manette, la mise à jour du firmware, le paramétrage des boutons et l’accès à TouchSync.
Qu’est-ce que TouchSync ? Il s’agit de l’une des grandes différences entre la version Android et la version iOS de l’application. Exclusif à Android, TouchSync est outil logiciel qui va rendre la manette compatible avec des jeux qui ne le sont nativement pas. Vous allez ainsi assigner des zones de l’écran aux boutons physiques de la manette. C’est le même système qu’avec les ROG Phone, par exemple. Ainsi, le nombre de jeux « compatibles » est étendu, en attendant un éventuel support natif.
L’autre grande différence s’appelle Backbone+. Commercialisé 40 euros par an (la première année est offerte), ce forfait déverrouille le Hub central sur iPhone, la possibilité de connecter la manette à un PC ou un Mac, la captation des parties en Full HD et 60 ips, ou encore la diffusion en direct sur Twitch. Heureusement, le Hub n’étant pas nécessaire pour jouer à la manette, cet abonnement est totalement optionnel.
Alors, on achète ?
Sur cette gamme de prix, la Backbone est une bonne manette de jeu. Elle est efficace. Elle profite d’une bonne prise en main et de nombreuses fonctions intéressantes, notamment TouchSync pour augmenter la compatibilité avec les jeux du Play Store. L’intégration d’un port jack 3,5 mm est une excellente idée pour améliorer l’expérience audio. Le système de connecteur magnétique est excellent. Et la connexion via USB-C à un ordinateur ou une tablette est une bonne idée. Nous sommes moins fans de Backbone+, imposés aux joueurs sur iOS. Largement suffisante pour les joueurs réguliers, les gamers quotidiens voudront s’équiper d’une manette plus ergonomique comme la Kishi Ultra, même si celle-ci est plus chère.
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La Backbone 2e gen conserve les atouts de la première génération. Si elle ne révolutionne pas la recette, son rapport qualité-prix reste bon, par rapport à la concurrence. L'ajout des adaptateurs magnétiques est une excellente idée qui élargit pas compatibilité de la manette avec les différents smartphones du marché et améliore le maintien du téléphone. Seul regret : la présence d'un abonnement quasi obligatoire pour les joueurs sur iPhone et difficilement justifiable.
- L'ergonomie efficace
- Les adaptateurs magnétiques très intelligents
- TouchSync pour améliorer la compatibilité de la manette
- La possibilité d'utiliser la manette avec une tablette ou un PC
- Le port jack 3,5 mm pour profiter sans latence de la bande son d'un jeu
- Le bon rapport qualité-prix
- Backbone+, un abonnement ciblé et illégitime
- La prise en main moins assurée qu'une vraie manette
- L'utilité du Hub assez restreint
- Le volume important de contenus promotionnels dans le Hub