Apple bloque cet émulateur sur iPhone et c’est sûrement illégal

Apple refuse d'intégrer un émulateur sur l'App Store ainsi que sur les magasins alternatifs, sauf que l'entreprise n'a probablement pas de le droit de prendre une telle décision en Europe.

App Store iPhone
Crédits : 123RF

En Europe, c'est l'effervescence sur iPhone depuis le 6 mars 2024. Une date qui restera dans l'histoire comme la mise en application du Digital Markets Act (DMA), texte qui oblige les grandes entreprises de la Tech dont Apple à ouvrir leur système, entre autres choses. Il ne faut pas attendre longtemps avant que la firme de Cupertino officialise ce que l'on croyait impossible : l'arrivée des émulateurs sur l'App Store.

Les développeurs de tels programmes ne se font pas prier et plusieurs noms connus débarquent sur iPhone comme Retro Arch ou encore Folium pour faire tourner des jeux Nintendo 3DS. Tous passent avec succès “l'App Review“, les procédures d'examen des applications soumises à Apple avant publication sur l'App Store. Tous, sauf un. L'émulateur PC UTM essuie un refus après deux mois d'attente. La raison évoquée se résume en quelques mots : un PC n'est pas une console. Les équipes d'UTM ont pris acte en indiquant qu'elles ne comptaient pas contester, mais l'affaire va plus loin même sans elles.

Apple n'aurait pas le droit de bloquer l'arrivée de cet émulateur sur iPhone

En plus de refuser l'application dans son magasin, Apple a décidé de ne pas l'authentifier. Cela veut dire qu'UTM ne peut pas être proposé sur une boutique d'applications tierce non plus, ce qui fait monter les développeurs au créneau. Pour Steve Troughton-Smith, c'est très clair : “Apple ne peut pas refuser la distribution d'UTM sur des magasins alternatifs, de la même manière qu'il ne peut pas empêcher Epic de créer un App Store. [Sa politique d'examen des applications] va lui valoir un nouveau conflit avec l'UE et une violation potentielle des règles, passible d'une amende“, écrit-il sur Mastodon.

Le fait qu'Apple ait mis deux mois pour aboutir à cette décision fait dire à certains que l’entreprise elle-même ne comprend pas ses nouvelles règles d'examen d'applis. D'autant qu'elle a accepté d'authentifier par exemple l'émulateur Nintendo Delta. Il est donc très probable que l'histoire ne s'arrête pas là et que l'Europe tape à la porte d'Apple pour demander des explications plus précises.


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